Thème Général

                                                                  L’AFRIQUE DANS UN MONDE TRANSACTIONNEL

Un New Deal Public-Privé peut-il

rebattre les cartes au profit du continent ?

 

Le ton est donné : les États n’hésitent plus à utiliser des leviers économiques radicaux pour défendre leurs intérêts stratégiques. Le retour en force du nationalisme économique n’est plus une menace diffuse, c’est une réalité qui s’impose à tous, des Amériques à l’Asie, en passant par l’Europe, redéfinissant les relations internationales.

Pour l’Afrique, les conséquences de ce basculement sont sans équivoque. Le financement de la croissance devient plus complexe, les capitaux fuient l’incertitude pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres ou vers des valeurs refuges, l’aide au développement s’amenuise et les États se retrouvent désormais en première ligne, alors même que le coût de la vie et celui du service de la dette atteignent des sommets. Dans ce contexte, les marges de manœuvre des gouvernements africains sont des plus étroites.

Mais cette logique transactionnelle qui redéfinit le commerce et la diplomatie internationale constitue aussi une opportunité historique : celle de reconnaître que le secteur privé, avec le concours d’une réelle volonté politique, peut devenir la véritable force motrice du continent. Car aujourd’hui, la résilience économique africaine repose sur quatre leviers stratégiques : l’autosuffisance alimentaire, l’innovation financière, l’accélération digitale et le renforcement des capacités industrielles. Des transformations que seul le secteur privé est capable de concrétiser à grande échelle.

Il est temps pour nos gouvernements de conclure un nouveau pacte avec le secteur privé. Un pacte structuré autour de trois piliers essentiels :

  • Améliorer la gouvernance et la transparence. Les gouvernements peuvent-ils adapter l’action publique aux impératifs du monde des affaires ? Une nouvelle génération de dirigeants saura-t-elle faire preuve de courage politique et investir dans l’avenir ? Comment les technologies numériques peuvent-elles renforcer l’efficacité et l’impact des politiques publiques ?
  • Adapter les politiques publiques aux défis structurels de l’Afrique. Quelles stratégies industrielles intelligentes permettront de créer de la valeur ajoutée dans les filières d’exportation stratégiques ? Quels secteurs domestiques prioriser pour impulser une véritable révolution de la productivité ? L’Afrique saura-t-elle tirer parti d’une des dernières fenêtres d’opportunité pour s’industrialiser dans les domaines de l’énergie, de la force de travail et du secteur manufacturier ?
  • Accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF. Dans un monde de plus en plus hostile et protectionniste, la levée des obstacles politiques à l’intégration économique et commerciale du continent n’est plus une option. C’est un impératif, pour fédérer la puissance économique de l’Afrique. Qu’il s’agisse de transport, d’énergie ou de numérique, l’identification des projets d’infrastructure prioritaires nécessaires à la création de véritables corridors économiques est un enjeu majeur.

Alors que la coopération entre secteurs public et privé n’a jamais été aussi indispensable, l’Africa CEO Forum réunira, les 12 et 13 mai 2025 à Abidjan, plus de 2 000 chefs d’entreprises, investisseurs, chefs d’État et ministres pour élaborer une stratégie gagnante pour l’Afrique. Ensemble, affirmons notre vision dans cette nouvelle ère géopolitique et donnons au secteur privé un mandat clair pour défendre les intérêts stratégiques du continent.

Pendant deux jours, la communauté de l’Africa CEO Forum se retrouvera autour de débats de haut niveau, de négociations stratégiques, d’ateliers thématiques et de discussions ciblées pour jeter les bases d’un New Deal africain. Parmi les sujets phares à l’agenda :


 

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