24 Sep 2024 / Article

Invest In Guinée : L’Africa CEO Forum et Ecobank dévoilent les opportunités d’investissement

L’AFRICA CEO FORUM a organisé en partenariat avec Ecobank l’évènement digital « Invest In Guinée »

 

En partenariat avec Ecobank, l’Africa CEO Forum a organisé mercredi 18 septembre l’événement digital « Invest in Guinée », visant à dévoiler les opportunités d’investissement dans les secteurs des mines, des infrastructures, de l’agro-industrie et de l’énergie en Guinée.

 

Une économie florissante et résiliente

Directeur général d’Ecobank Guinée, Diawadou Bah souligne la robustesse de l’économie du pays d’Afrique de l’Ouest. “Que ce soit pendant le Covid, ou après, la seule économie résiliente de la sous-région a été la Guinée, analyse Diawadou Bah.  Nous étions autour de 5 à 6 %. Pour cette année, les projections sont autour de 5 %, là où pour le monde, c’est 2,7 %.”

 

Vigoureuse, l’économie guinéenne ne manque pas “de capacités de financement réelles avec 21 banques”, poursuit le directeur général d’Ecobank Guinée. “L’intérêt est aussi manifeste chez les agences de crédit à l’export qui ont toutes de l’appétit sur la Guinée, pour ne citer que la Banque publique d’investissement (BPI) et UK Finance, observe Diawadou Bah. Sans compter que le Franc Guinéen est la seule devise de la sous-région qui s’est appréciée au cours des 5 dernières années.”

 

A la tête de la direction régionale Afrique de l’Ouest de Proparco, Sadio Dicko le confirme aussi : “la Guinée a été choisie comme l’un des pays prioritaires pour y accélérer les efforts”.

 

Directeur général de Rio Tinto en Guinée, opérateur majeur de la mine de fer de Simandou avec un investissement de 6,2 milliards de dollars, Aboubacar Koulibaly mesure que la Guinée vit “quelque chose de spécial”. Il poursuit : “L’investissement global de 18 milliards de dollars autour de Simandou donne un signal fort à tous les investisseurs du monde entier. Il y a certes des problèmes, comme partout, mais il est possible d’investir autant d’argent, d’aider l’économie locale.

 

Des réformes pour attirer les investissements

 

La Guinée a réalisé ces dernières années des réformes importantes pour attirer les investisseurs, comme l’explique Diana Kouyaté, la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements privés de Guinée (Apip) : “Il y a eu de grandes réformes sur la digitalisation des titres fonciers pour le développement de l’agriculture et rassurer les investisseurs de ce secteur. Quand on parle de développer des chaînes de valeur, on commence déjà par le domaine agricole. Un guichet unique existe à présent : il permet de réduire les délais de création des entreprises. Une entreprise peut être créée en moins de 72 heures.”

 

La directrice générale de l’Apip souligne que son agence est dans “une dynamique de promotion des investissements, et on sent bien que ça s’est accéléré”. “En mars dernier, ajoute-t-elle, nous avons organisé le Guinea Investment Forum et nous avons pu mobiliser uniquement pour les projets privés guinéens 500 millions de dollars de financements. Entre 2021 et 2022, nous avons plus que doublé les investissements directs étrangers en Guinée, avec à la base le projet Simandou qui a vraiment redynamisé l’économie. Les projets d’infrastructures routières, énergétiques et en énergies renouvelables contribuent à l’intérêt des investisseurs pour la Guinée.”

 

Vice-président de la Confédération générale des entreprises de Guinée, Ahmed Kanté attire, lui, l’attention sur “la nécessité de rendre vraiment opérationnel le tribunal de Commerce par une dotation budgétaire conséquente”.

 

Le “projet transformateur et les offres exceptionnelles” de Simandou, des opportunités plurielles

 

Le directeur général de Rio Tinto en Guinée, Aboubacar Koulibaly, ne minimise pas les conséquences des investissements réalisés pour Simandou pour l’économie guinéenne. “C’est un projet transformateur qui va permettre à la Guinée de faire un bond qualitatif dans le développement économique, estime-t-il, en quittant le statut de pays à faible revenu pour un statut de pays à revenu intermédiaire avec un niveau de croissance très appréciable comparé à d’autres pays dans la sous-région.”

 

Simandou, où les perspectives de production s’élèveraient à 160 millions de tonnes de fer par an, sera aussi une locomotive pour la Guinée, avec son flot d’opportunités. “Nous avons des sous-traitants qui fournissent des services, nous amenons aussi des travailleurs qui ont besoin de certains services, explique Aboubacar Koulibaly. Il est imaginable que la phase d’exploitation des mines dure plus de 40 ans, c’est donc une offre d’opportunités exceptionnelles pour les entreprises.”

 

Pour le directeur général d’Ecobank en Guinée, les opportunités sont aussi notables dans les secteurs non-miniers. “Le minier, c’est un acquis qui va se consolider dans le temps, développe Diawadou Bah, mais la Guinée doit aussi se démarquer dans le non-minier. On parle de déficit énergétique à résorber en Guinée, il faut investir sur l’énergie, mais aussi dans le tissu industriel. Dans le passé, la Guinée était citée en modèle industriel dans la sous-région. Je pense enfin à la création d’une agro-industrie dans un pays où le potentiel agricole est exponentiel.”

Enfin, Sadio Dicko, directeur Afrique de l’Ouest de Proparco, cible le domaine bancaire : “C’est le secteur-clé fort, pointe-t-il, car un secteur financier fort permet de toucher le tissu entrepreneurial d’un pays. Nous allons continuer ce que nous faisons, en poursuivant le financement des banques et en leur permettant d’avoir de l’appétence au risque, en touchant les moyennes entreprises mais aussi les petites qui ont de vrais besoins de financements.”

 

Retrouvez l’intégralité du replay de l’évènement digital « Invest In Guinée » sur notre chaîne Youtube

 

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